vendredi 30 mai 2008

Le retour du Phénix... pour Rafie



Naît le Feu aux pieds de l'amour... brûle l'orteil de la passion... flambe la peau exsangue de soif et coule le Styx dans la veine étanche, jusqu'à dans le coeur pur du grand ailé, Phénix dit-on, aux mille vies… unique envie: renaître des cendres de son passé, recouvrer un amour cassé et se pousser des ailes empourprées d’ardeur, plumage saint aux mille lueurs…

Frôle le Feu le grand ailé, le caressant à mort d’une paume incendiaire… épouse la flamme ses ventricules et jaillit la lave de ses artères… se meurt le Phénix d’amour et s’affaisse en cendres de vie croulant par terre…

Revient le Feu en repentir, pleurant le Mythe au pied de sa tombe… ne trouvant cierge pour confesser, rallume la poussière fumante de ce désespoir dont pâtit l’ailé à chaque vie… et réitère le Feu ses incantations, outil magique de résurrection… chante l’amour, rappelle le passé, séduit le Phénix qui succombe au fol espoir de revenir…

O Phénix voilà que tu viens reluire des reflets de l’enfer ! Tu vivras à nouveau mais tu te leurres à croire à l’éternel… le Feu demeure toujours cruel et sa passion encore plus délétère…

Le Feu est Femme… jamais amante mais tant aimée... qui ne ranime que pour cramer…



waaayli... douche froide :))))

dimanche 25 mai 2008

à l'affût d'un regard...

un texte de mes 19 ans...
j'ai voulu vous plonger dans mes souvenirs...
:)








...Pourquoi je te fixe ainsi inlassablement ? Ne sais-tu pas pourquoi je te bois des yeux ?? Ignores-tu par quel maléfice me fut ravie mon accalmie ?cela m’horripile, m’ahurit et me fait sombrer dans les abysses du non retour !

Je devrais pourtant me repentir, mais tout repentir, aussi pieux soit-il, s’attend en retour à une certaine exaltation ; or je n’aurai nulle exaltation loin de tes yeux… mon repentir serait donc de perdurer mes tourments et vaguer à contre sens de toute logique, de toute morale… du bonheur même si, dans la prunelle de tes yeux, je serai condamnée à ne point mirer de lumière jusqu à la fin de mes jours.

N’as-tu jamais remarqué que je ne cligne des yeux que rarement quand je t’observe ? C’est pour ne rater aucune étoile qui tombe de tes yeux lorsque tu les fermes…et je n’en rate que peu ! Et quand tu n’es pas là, chaque fois j’essaie de reconstituer l’image de tes yeux avec les milliers d’étoiles que j’ai ramassées. Je n’ai encore jamais réussi à reconstituer la magie de ton regard, je ne réussirai certainement jamais et je refuse de croire que j’y arriverai un jour, car ce serait pour moi pire que la fin des temps… je serai coincée entre la vie et la mort, sans jamais rêver de survivre ou aspirer à la fin.

Cette magie, vois-tu, me procure le besoin de vivre et l’espoir de mourir. Contradictoires, l’un et l’autre existent en toute symbiose et évoluent en parallèle et dans le même sens !
Je veux vivre parce qu il est légitime de vivre pour immortaliser ta flamme, tes feux et tes milliers de constellations, chanter ton hymne et se confiner au plus ingrat des anonymats. Et je veux mourir parce qu’il est injuste de ne vivre que le temps d’un regard furtif aussi parlant soit –il, car je ne puis en déchiffrer l’alphabet, ses notes mélodieuses demeurent sourdes et mon cœur se noie dans l’obscurité..

L’amour ?? Cela est un mythe qu’on a imaginé, dénommé et débité. Ce qui me prend, moi, est réalité qu on a jamais encore dénommée, je serai peut être la première à le faire… en attendant je n’oserai, je ne me permettrai de la dénommer ou de la comparer à la puérile chose qu’est le mythe de l’amour.

Je n’ai nul besoin de t’avoir, inutile de te posséder car par les milliers d’étoiles que tu perds chaque fois que tu fermes les yeux, et que je te dérobe, je te vole un peu de ton âme, je nourris ainsi ma volonté de vivre sans jamais la goinfrer, et je justifie l’espoir d’en finir un jour.

Cher ami, car je ne saurais t’appeler autrement, toi qui par ton seul regard excites tous mes sens, vivement l’instant ou tu refermeras les yeux !

jeudi 22 mai 2008

une envie de chanter...

pour moi même... pour la beauté du mâle :)
pour mes amis...
pour le printemps... saison des amours...
pour l'amour...



dimanche 18 mai 2008

juste un câlin...

Veux tu me surplomber de ta hauteur, me plomber de ton regard et de tes yeux tueurs ?
Veux tu prendre ma chair aux creux de la tienne ? Et serrer mon cœur entre tes deux poumons qui soufflent dans mes lèvres l’air du temps ?

Veux tu toucher mes yeux et baiser mes paupières ? Et lécher mon amour qui se déverse de mes globes ? C’est ce qui fait briller mon regard et luire mes iris… c’est ce qui fait courber mes cils ondulants de désir…

Veux tu mordre mon nez qui te hume pour me tenir en vie ? Et mordiller mon lobe qui me communique le son de la mer, le flirt des feuillages, les chants sauvages et tous les choristes de ta voix ?

Avec toi c’est tellement bien de faire le mal… le bien s’élève aux rangs célestes sous mes doigts frêles qui touchent le mâle… s’en mêle l’ivresse, s’emmêlent nos membres assoiffés de tendresse, d’engendrer le feu de cette étincelle qui consume nos cœurs et, un peu plus, s’abaisse à chauffer nos dessous d’un petit feu pâle… s’affaissent, alors, nos âmes à frotter nos corps… que cendres s’en suivent et braises trépassent…

Mais en cet instant de douce connivence je ne veux ni jus ni miel de nos recettes friandes… tu me rassasies de ta seule présence et je ne voudrais m’empâter de ton délice…

En ce moment velouté, je ne veux que gîter contre l’âpre de ton tronc dans un lacis sans fin…Un instant qui réitère le bonheur de notre enchevêtrement puritain… de petits frôlements de lèvres dans un semblant de baiser qui n’en est pas un… d’aériennes caresses plus sur mon coeur que sur ma gorge ou mes seins…
mais surtout une poussée d’amour livrée dans un câlin…

Tu viens ?

dimanche 11 mai 2008

Amen...

Amen…

Athée et moribond… la foi, c'est à cause d'elle qu'il l'a maintenant.
La foi en ce qui l'a faite salvatrice et damnante...
Elle ne peut être fruit du néant puisqu'elle est le souffle même qui ressuscite l'âme… qui l'anime et lui donne la vie…
Le néant même ne serait pas… sans elle.

Amen…
Et maintenant il doit se repentir de sa mécréance ancienne… de son péché nouveau. Un repentir dont se passerait son esprit froid mais dont son cœur écorché ne saurait se défiler…

Amen …
Fébrile, il se déchaîne dans son adoration… il aime soudain la divinité qui la fait luire, elle, des feux de l'enfer… d'une passion horripilante, un amour horrifiant les bons prêtres et les adoratrices de dieu...
Et ce regard lumineux, fulminant, faramineux!!! Ses yeux prêcheurs, c'est ce qu'il cherche…. C'est à quoi il accourt d'un pas croulant et démesuré… sa force s'éboule mais sa foi prend ses formats hypertrophiés… sa raison s’abandonne à la folie et sa démence aspire à une sagesse inepte…

Amen…
Il est fort… il est faible… il est fortement farouche et rien n'arrêtera son repentir... ni sa mécréance ancienne, ni même l'agonie qui retire son souffle à l'homme qu'il fut.
Quitte à ne plus être lui-même, quitte à ne plus être… quitte à devenir l’ombre de son jour le temps d’un éclipse, quitte à devenir l'écho de sa voix le temps d'un rire nonchalamment livré à son oreille esclave…il dit:

Amen...

lundi 5 mai 2008

Les saisons de notre Amour...



(clique pour agrandir :))






...Aimeras-tu mon été ? »

Oh oui…
Autant que, de mes printemps, se plissent tes yeux de ce sourire jovial… autant que, de mes nectars, se gavent tes lèvres mandatrices de folie et de fournaise... et j’aimerai ce goût de sel comme tu aimes cueillir ma floraison vernale… à lécher le sable blanc pour recouvrer tes mains mouille et braise…

Si j’aime ton été ?
J’aime quand sur mes pétales dégouline ta pêche... je me fais verte de jalousie de tes senteurs fruitées qui me parlent d’un futur aux tons multicolores et effluves d’amour qui m’allèchent… mon cœur papillonne autour de ton feu pourpre rougeoyant ma face et ma sensibilité…

Je te raconte dans une mythologie à peine née de mon limbe épris, comment une fille de Mars l’adultère s’est énamourée de Vulcain l’estival, dont l’arme flamboyante rougie tant de trahison que de mépris a emporté au Styx de l’enfer la belle amourachée virginale…

Si j’aime ton été ???
Oui j’aime… j’aime…. OH J’AIME !!!
Et je veux que de ton feu s’embrase ton soleil… celui qui fait sur tes tempes les cendres de mon visage! J’en prie même Lucifer, et que m’importe le blasphème, pour que demain dés mon réveil, s’emporte au loin mon feuillage… jusqu’à ta passion délétère…

Ton été si beau et si couleurs attirant à flot mes tons jouvenceaux… tes lèvres pulpe jutant saveurs sur mes yeux penauds et mes doigts puceaux…
Tu me promets sans me dire, ce futur hilare qui du printemps, me cèdera à l’été de ton délire qui me suce vers un lendemain tentant….

Si j’aime ton été ?
Oui j’aime ton été, mais j’aimerai aussi ton automne… où tu te contenteras de ma gaîté pour peupler tes jours monotones… je serai alors cet été qui en ce jour n’est que promesse et qui, de ta sensibilité, tu en fais fine poétesse…

Et dans bien des années… quand tombera la neige sur ton jour hivernal, blêmissant ton teint basané, glaçant ton brasier infernal… je laisserai tomber mes feuilles fanées les cédant dans une valse finale à tes pieds… condamnée à l’adieu dans ton terminal…

En attendant, mon bel ardent, viens lécher ma rosée et empourprer ma décence… et peut être qu’en te hasardant trop près je te laisserai baigner dans ma jouvence…

As-tu soif ? :)

samedi 3 mai 2008

l'envie de Loula... Lilas...







c'est le printemps...
je suis en vie...
et j'ai envie...
de fuir le temps...

d'éclore mes jours...
sous le soleil…
un beau réveil…
aux bras de l’amour…

comme lorsque, hier…
m’a fait voler…
un p’tit ailé…
haut dans les airs…

je veux sourire…
pleurer le deuil…
griser mon œil…
de doux plaisirs…

juste une idée…
dite par loula…
le beau lilas…


moi l’orchidée…