dimanche 28 septembre 2008

Hoy...




Tengo marcado en el pecho
todos los días que el tiempo
no me dejó estar aquí.
Tengo una fe que madura
que va conmigo y me cura
desde que te conocí.
Tengo una huella perdida
entre tu sombra y la mía
que no me deja mentir.
Soy una moneda en la fuente,
tú mi deseo pendiente,
mis ganas de revivir.
Tengo una mañana constante
y una acuarela esperando
verte pintado de azul.
Tengo tu amor y tu suerte,
y un caminito empinado.
tengo el mar del otro lado,
tú eres mi norte y mi sur.
Hoy voy a verte de nuevo,
voy a envolverme en tu ropa.
susúrrame en tu silencio
cuando me veas llegar.
Hoy voy a verte de nuevo,
voy a alegrar tu tristeza.
vamos a hacer una fiesta
pa' que este amor crezca más.
Tengo una frase colgada
entre mi boca y mi almohada
que me desnuda ante ti.
Tengo una playa y un pueblo
que me acompañan de noche
cuando no estás junto a mi.
Tengo una mañana constante
y una acuerla esperando
verte pintado de azul.
Tengo tu amor y tu suerte
y un caminito empinado.
tengo el mar del otro lado,
tú eres mi norte y mi sur.
Hoy voy a verte de nuevo,
voy a envolverme en tu ropa.
susúrrame en tu silencio
cuando me veas llegar.
Hoy voy a verte de nuevo,
voy a alegrar tu tristeza.
vamos a hacer una fiesta
pa' que este amor crezca más.
Hoy voy a verte de nuevo,
voy a envolverme en tu ropa.
susúrrame en tu silencio
cuando me veas llegar.
Hoy voy a verte de nuevo,
voy a alegrar tu tristeza.
vamos a hacer una fiesta
pa' que este amor crezca más.

lundi 22 septembre 2008

Voisines...





De l’autre côté du mur de sa doléance, j’existais dans une bulle d’insouciance… je menais cette même vie qui la malmenait d’un dédain sans fin… que je rendais bien…
Elle devait casser ses pots après sa soûlerie et avoir du mal à démêler ses morceaux d’autres débris…

Je l’entendais crier sa rage, rager sa peine et peiner à ranger sa cuisine après ses carnages…

Elle était seule et désarmée… moi je n’avais que de lames à lui offrir et pas l’âme à la faire souffrir…

Mon tourment s’était emparé de moi, encore plus jeune qu’elle et j’ai jeûné mes nuits de deuil, vivant de mort et d’eau fraîche… le mâle m’ayant cédée à un autre mal, me réduisant au souvenir de femme… et croyez le ou non, j’ai mis du temps à devenir sèche… l’humidité chassée de mes globes coulait ma douleur de même que ma sensibilité… je n’en suis pas vraiment sans âme… juste revêche…

Elle devait donc se débattre seule… combattre les démons des autres ne me disait rien… je battais en retraite à l’autre bout de mon alcôve pour m’écarter du sien… mais son gémissement patient fluait du mur, abattait ma résistance… je suffoquais à l’entendre hoqueter de sanglots et son silence rabattait mon indifférence…

Je ne suis pas bonne samaritaine et seul mon propre bien être prime… dans mon égoïsme nouveau, je me complais dans mon inertie…même en vous partageant mes mots ce n’est que pour moi-même que je rime… ne croyez donc pas à ma bonté ! Ce serait pure ineptie… l’amitié est à moi ce que la grâce est au crime : abnégation absurde de toute idiotie…

Mais ce soir, à l’entendre chantonner mon cœur se serre… je reconnais la mort à l’âme quand je l’entends… je sais même deviner les maux de cet air, l’ayant moi-même siffloté il y a longtemps… si j’y vais pour la consoler je me perds… je me retrouve à frapper à sa porte, pourtant…

Elle a le visage chamarré aux couleurs du chagrin… son rouge dépasse et sur ses joues coule une larme noire… quelque chose de sinistre rend son regard plus brun… une folie passagère et un voile de désespoir…

D’un effort surhumain, je déride mon visage et feins une fausse joie… je brandis gaiement mon vernis à ongles puis fraie mon chemin devant son air coi et l’implore de me laquer ma main gauche contre un pot de chocolat…

Voisine me regarde sans réponse mais dans ses yeux je lis ce petit message qui me gêne… une détresse qui ébranle mon indolence et une gratitude qui me peine… sa reconnaissance me nuit et son besoin me freine et pourtant… je souris à nouveau pour en finir avec mon arrogance… rien que cette fois je redeviens Humaine…





(pour Farah, Houyam et L'étoile :))

lundi 15 septembre 2008

Blog en grève




en solidarité avec le blogueur Mohamed Erraji

www.helperraji.com

vendredi 12 septembre 2008

catin




01h30…
Sur le front de mer, j’oppose l’affront aux coups d’oeil taquins qui me jugent en regard de catin qui les jaugent… ces hommes parfaits aux bourses pleines, aux femmes pas refaites, humeur marjolaine…

Ma pénétration me livre sur leurs faces quelques aveux sur leurs factures et leur pénétration ne leur livre de moi qu’une surface bariolée de honte et de haine… le tout dissimulé sous moult peintures que seul la couleur de l’argent rengaine…

Sur la côte de l’oeil des loups, que de loups enragés que la vue des nouvelles brebis effrène… moi aussi vieille que le métier, je me garde de me dévoiler mondaine… je déniche la bête à coucher dans ma niche et je l’entraîne…

Un dernier coup pour ce soir avant que mon dégoût n’explose, renchérissant ma dèche… j’attendrai de rejoindre mon foutoir pour imploser sous ma douche et me curer le pauvre déchet de corps qui d’égout garde l’haleine…

Qui de vous, vieux loups, me payerait mon dernier verre ? Un dernier verre, un billet bleu et un taxi rouge qui nous ramène… ah qui voilà ! Mon meilleur client jamais repu et qui répond à l’appel à l’aine… viens donc couler du rhum et soûler à mort ta péripatéticienne !

lundi 1 septembre 2008

Gentleman cambrioleur...



J’ai le cœur pur et le regard innocent… à l’image de ma candeur et mes ambitions ineptes…
Une pierre azur à l’éclat incandescent, brillant de la lueur précieuse d’un saphir céleste…
Ma silhouette diaphane laisse transparaître mes veines et la veine de l’homme qui me touchera le cœur de sa main profane…
Attendez donc un peu avant de me juger mégalomane ! Ce n’est point de moi qu’émane l’enivrant de ce discours et ces mots de troubadour !

Il me dit aussi, yeux dans les yeux, que mon âme est diamant et que j’en suis l’écrin… et des perles de mots à écrier dames légères et adoratrices de Dieu !
Aucune femme ne lui résiste, lui qui ne se dévoile qu’en initiales : ‘’A.L’’ dit-il ! Tel est le nom de l’Homme qui nous effleure ce soir les sens d’un toucher viscéral !

Dans ce bal masqué, des cœurs ont cessé de battre au passage du charmeur… que de visages contractés et de joues empourprées ! Entre rires effrontés et vertus outrées, avance A.L bravant les pudeurs, filant les lueurs marquées d’éclat précieux… à la chasse à l’or, il se livre à mort !
La chasse aux femmes n’est guère son motif et leur chasse à l’Homme le laisse indifférent… seul l’éclat des diamants réchauffe le glacial de son regard et humanise son sourire… sidérant de beauté et accablant de charisme, il promène sa verve et balade ses mains sur des cous anesthésiés de ses mots et de son faux désir…
Il entame son charme en livrant, en murmures, quelques vers de poésie emmiellés de ses lèvres avec une moue pulpeuse afin que perdure l’enchantement naïf et l’espoir mièvre… Puis offre des verres et coule du vin et déborde de mots vains d’une corde légère… Il accorde des danses pour mieux chavirer les cœurs et virevolter le bon sens… il pianote sur les paumes des messages de chair et remporte d’un doigté raffiné tout ce qui est cher…

Je le suis des yeux pour déverser le regard dans des poches aristocrates où des montres serties s’égarent et se fauchent d’une main habile en toute hâte…
A.L ne vole pas, il ravit… et combien de femmes ne seraient ravies de planer dans ses bras le temps d’une danse quitte à perdre le souffle au même temps que la parure !!! elles s’en donneraient à cœur en transe, la pire des catins comme la plus pure…

Moi je n’ai que mon saphir qui m’orne le cou pour éblouir et masquer la timidité de mon regard… mais aucune pierre ne pourrait suffire à ce diable d’homme à l’empêcher de remarquer mon air hagard…
Il lit en moi des vérités que j’ignore et me lie à lui d’un béguin tueur… alors sans mot dire, je me lève et lui décroche ce saphir qui lui fait dire tant de belles proses et je le lui livre de plein gré avec un léger baiser que j’ose…
Puis je m’en vais au loin alourdie par le joug nouveau de biens de valeur et d’amour Marivaux…

Le mi-voyou mi-noble je l’aime désormais… même en piètre voleur que j’ai cejourd’hui désarmé… il n’est pas minable non ! juste amateur…

Il me regarde partir d’un air hébété et me suit d’un pas gauche jusqu’au carrosse qui attend mon départ… je lui indique alors d’un rire embêté de lire mon mot dans sa poche maintenant que nos chemins se séparent...

« Le saphir est un faux gentleman cambrioleur ! Je t’ai donné un leurre et j’ai gardé ton or et ton cœur ! »

Il remet le doux billet dans sa poche vidée puis rit : l’enjôleur a été pillé par la reine de la truanderie !!!

Il me lance alors ce regard roucoulant, qui en souffle long, qui m’aspire et me dit :

« Toi mon ange, tu ne l’emporteras pas au paradis ! »