lundi 31 mars 2008

Traîtrise d'orgueil...(pour CandySha)

Il fut lent à venir et prompt à quitter, il fut si beau si doux et si misérable à ne plus être, il fut malheureux cet amour bâtard qui ne prit racine nulle part et qui s'adonna à une passion stérile puis avorta le rêve déchu.
Fut-il amour? Ou scélérat de sentiment imposteur qui se joua de mon cœur ingénu et assoiffé d'eau de rose? Serait-ce mon orgueil qui me torture? Je le connais hypertrophié qu'il atteint ses dimensions pantagruéliques à la moindre éraflure; serait-ce donc cet affamé de grandeur qui me fait si petite, si faible et pathétique?

Que dieu te maudisse infâme douleur qui lapide mon bon sens, qui me prend quand se peint le bonheur sur les frimousses éprises, qui me ravit le temps et la patience !
Tu finiras par passer douleur! Mon cœur cessera de miauler, tel un chat à qui on enlève son jouet favori, même après l'avoir tant nourri !ma patience finira par se lasser de son exil et me reviendra…
Et toi amour ou substitut d'amour, tu quitteras mon esprit onirique assoiffé de romance et de rêvasserie diurne… tu ne seras plus là à sourdre tes déferlantes hallucinogènes, tu ne seras plus las de veiller à ce que je reste tienne, prisonnière et esclave... Puisque tu t'ennuieras, tu t'en iras…
Mais tu me reviendras chaud et passionné, et comme folle je suis, je récidiverai, te prendrai avec ardeur, je plongerai dans tes profondeurs jusqu'à suffocation et que m'importe tant que tu ne me lâcheras pas de ton emprise!
Je vis donc je souffre! Alors autant souffrir tes assauts, ta tyrannie et ta folie lunatique …va-t-en, mais reviens vite me prendre, châtiment fatidique!

Amour ……je t'aime …………………


CandySha: ça te passera ma chérie, tu renaîtras de tes cendres et je serai là pour te voir luire de plus belle...

jeudi 27 mars 2008

Mea culpa de Lilith

un ancien texte dédié à Alexander en réponse à son texte "Lilith"...

http://daemonsandmarvels.blogspot.com/





...
Une créature de sang et de mal, je l’avoue…je le suis..

Ce même mal qui me prend, le mâle qui m’éprend.. Le fol être qui ose me chercher me trouve, infâme et affamée ; et je le dévore de mes « dons » et je le bois de mes sens et je le consomme, je le consume de mon corps.. de ses reliefs moites et luisants de sueur, transpiration du désir le plus pur, l’envie la plus infâme la plus crue et l’instinct bas de l’animal misérable qu’est l’homme lorsqu il est dénué de sa raison , de sa dignité !

Pauvre fou ! Tu n’es qu’un être misérable que je m’amuse à vider de son âme… et tout comme le corps qui s’étend ce soir sur ma couche, essoufflé et anéanti, tu périras avec l’immense espoir de courir à ta fin plus rapidement et de perdre le peu de respect que tu éprouves toujours pour toi même afin d’assassiner le peu de conscience qui te retient chaste et digne, loin de mes bras…

Il est d’un ennui morbide de toujours arriver à mes fins, à assouvir mes faims, et d’un facile exaspérant…je me joue alors de charger les secondes qui passent de déferlantes ravissantes et ravisseuses différentes en intensité et en contenu… elles sont tantôt choquantes de sensualité et de vulgaire, tantôt indifférentes et immanquablement innocentes… pauvre fou ! Même un fou ne croirait à l’innocence du démon… mais toi si ! Parce que je le veux et que je le vaux…

J’ai ton âme en main, ton cœur sous mon pied et ta raison, je la cuis en présence de denrée hallucinogène, elle s’en trouve ainsi tourmenté et tu t’en trouves ainsi égaré, esseulé, insomniaque et ahuri…

Ce corps qui gît sur ton lit t’inspire la pitié la plus détachée puisque ta conscience n’est déjà plus ; il ne t’importe plus que le feu qui t’embrase, il ne te préoccupe que cette cruelle poignée qui te serre le cœur au point de suer, au point de pleurer sans raison et au point d’avoir envie de te trancher les veines pour libérer ton sang…qu’il vienne à moi…

Tu sais que tu rejoindras tant de corps sans âmes, tant d’âmes que j’ai dépucelées et tant de morts vivants, et tu espères courir à ta fin de la façon la plus rapide qui soit, mais à mes yeux tu ne vaux guère l’envie de déployer mes ressources maléfiques infinies, tu n’auras donc aucun répit aucune pitié, j’allongerai donc ton tourment afin de retarder l’ennui..

Je regarde sur mon bras tant de griffures que je me suis faites chaque fois qu’un pauvre mortel est tombé dans mes filets et sous mes yeux. Il y en a de bien profonds pour ces grands chastes que j’ai séduits, et il y en a de bien pâles pour de piètres succès…

Mon amour.. Sois donc chaste, sois donc bon et fort, et procures moi l’enivrant plaisir de te déposséder de ton être…je t’offrirai l’enfer...mien…

samedi 22 mars 2008

rien que pour tes yeux... rien que "par" mes yeux...





J'ai des yeux fantastiques!!!

Ils ne voient pas lorsqu'ils regardent… ils lisent un monde onirique ou seul leur langage s’hasarde…
Mes yeux percutent des mirages et des rêves, me ramènent des images édulcorées et des couleurs enchanteresses…ils réfléchissent des mélodies du bonheur… oh que si! Mes yeux parlent!!!
Ils palabrent dans les langues entremêlées de passion… chantent la vie d'un son de lyre, composent mes hallucinations, interprètent mes battements de cœur et produisent des symphonies hilares … mes yeux disent l'amour… ton amour…

Je t'apprendrai à lire tiens! Je détiens le secret de la langue; j'ai léché tant d'abécédaires que je te communiquerais mon savoir… la langue dans la bouche: Ma langue dans Ma bouche!
Et rien qu'avec mes yeux, j'enseignerai aux tiens les lettres éternelles de la passion… ces mots qui perpétuent la vie. On composera ensemble tes premières phrases avec aimer comme seul verbe et moi comme unique complément… je te compléterai l'enseignement par la pratique des regards langoureux qui en disent long… après ça tu saisiras au vol les messages enflammés des tourtereaux qui roucoulent en silence des voix… tu comprendras, de mes yeux, leur raillerie profonde quand à Lilith tu dis: "chérie, tu es un ange!"
Et quand ta langue entreprendras de m'ôter… la parole, tu auras de mes yeux un discours nouveau, inédit… chaque fois… tu n'auras pas intérêt à fermer les yeux, même pas pour savourer mes goûts… et mes couleurs!!!
Tu ne perdras tout de même pas le son unique de la voix de l'amour… tu l'apprendras pour le répéter de tes yeux… pour essayer de me répondre comme dans les comédies musicales des piètres mortels…

Mes yeux à moi sont fantastiques!!! Dans mon monde, l'oreille est accessoire de passion… la langue est émettrice de sensations… sur le lobe de cette même oreille…
C'est de mes yeux que je dis, et c'est à l'encre de mes yeux que j'écris. Et si, ce soir, je ne puis écrire que ces quelques mots dans ta langue mortelle, c'est que dans ma langue éternelle j'ai parlé de mes yeux, j'ai dit un amour que tu ne comprends toujours pas… je me confine alors au silence dans tes bras…je te reparlerai dés mon réveil…


Pour kb...

mardi 18 mars 2008

pour un voisin...

...Peut être un jour, que tu m'enlaceras dans tes yeux... que je vivrai dans ton rêve, et que je peuplerai ton tourment... ce même tourment que je causerai...

Peut être que j'aurai sur ma peau les stigmates d'un torrent violent d'écorchures et de ravages... mon haleine sentira ton parfum, l'odeur de ta transpiration grisera la bête... le fauve que tu caresseras comme le plus doux des agneaux...

Peut être que sur la route pour ma destinée je garderai le souvenir enivrant de ta présence désormais absente; que je souffrirai le manque et l'envie, que je tremblerai la nuit en simulant ton baiser sur mes lèvres, les yeux fermés et le corps arqué...

Peut être que je t'oublierai à coup d'aventures ou de verres cassés... que dans mon armoire je rangerai ce déshabillé tant désiré, avec les photos enflammées et les vestiges d'une passion interdite... que je les jetterai ou les offrirai à la première passante ou à la mer... qu'elle ensevelisse le tourbillon, qu'elle emporte, demain, la folie de ce jour...

Peut être ou peut être pas... Peut être que je me cantonnerai à l'obsession de t'observer... chaque jour, de la fenêtre de ma cuisine... quand tu te réveilles...

dimanche 16 mars 2008

mardi 11 mars 2008

inspire moi...



Inspire moi!
Procure moi la joie de te lire et de te dire en mots tendres, en mots fous, en mots sots, en mots doux! Dévoile ton corps que je le lèche de mes yeux, dénude ton cœur qu’il plonge dans mes feux, qu’on s'embrase tous les deux…

Sois donc le péché dont je me repentirai après l'avoir consommé en entier… dont j'écrirai à l'encre de mes yeux, à la couleur de mon iris, des poèmes et des délires, des folies que l'alphabet ne saurait contenir…

Ris donc de ce rire con qui me fascine de sa sottise, je l'aime tant!

Fais des choses! Ne fais rien! Je saurai voir en toi l'émir venu des siècles révolus… je te ferai dieu échappé d'un temple mythique, un Apollon, un Bacchus saoulant … tu me saoules, tu m'enivres, m'irrites puis me saoules! Je m'éloigne pour te fuir, exaspérée,puis reviens pour jouir, dans mon esprit brûlant, nos ébats langoureux sur un torchon jamais lu…

Excite mes fantasmes, crucifie donc ma raison et libère mon instinct! Je louerai dieu pour t'avoir fait, et Satan de m'avoir faite éprise… je ne te veux pas, je te possède, je te veux loin que tu continues à me tourmenter, que tu me grises…

Effleure mes dons de ta pêche! Ta joie dégoulinera sur mon recueil, dessinera ce charme singulier en énorme tâche…

Rends moi folle plus que je ne le suis! Rends moi ma passion torrentielle! Fertilise mon talent de ta semence quelconque, je puis la fleurir, en faire un fruit d Eden déchu du ciel…

Tu es ce que je veux que tu sois, ce que tu me fais quand je te vois. Tu es né de mon limbe, délire émouvant et sensuel; tu n'es pas exceptionnel; je SUIS l'Astre! Et tant que tu graviteras dans mon orbite, tu luiras de mes feux éternels………