jeudi 19 juin 2008

La Titanomachie d'Artémis...

suite à l'affront d'un dit Titan qui de son temple à Kbaratin raille mon verbe et mon ithos, je lève mon arc contre mes aïeux divins qu'il paient tous l'insolence de Colosse!!

http://www.kbaratinage.com/?p=361#comment-4549





A l’amour comme à la guerre tous les duels sont permis…

Dans le temps, Père vous évinça en dix ans et maintenant je te suis pair à te battre chaque soir du haut de mon char, pulvérisant tes frères et ton air méprisant…

Tu donnes fin à mes débats mais tu sais que je suis le début de ta fin… que sur la couche de nos ébats tu cèdes le premier au duel divin… de la finesse de mon verbe, de mon regard ou de mon sein, à chaque nuit tu bas de l’aile et tel est mon dessein…

A la guerre comme à l’amour tous les recours sont permis…

J’ai le soutien dentelé d’Aphrodite, l’appui d’Apollon frère et me guide la lyre d’hermès… La déesse qui donne la vie à Pandore, celui qui lui inculque sagesse et le charmeur qui me procure mes mots doux et ravit les cœurs, dévoilant de Titan sa faiblesse…
J’avoue être apprentie sur le banc de ta Classe, mais combien d’élèves sont devenus maîtres et je deviendrai au Titan Maîtresse…

Que tu me fasses la guerre dans l’écrit, que tu ries de mes adorateurs mortels et les bafoues de ta moquerie, je persiste à t’escrimer des yeux, à jouter contre ta verve jusqu’au temps des résurrections et à l’éternel…

Mais à la guerre, pas à l’amour, quelques triomphes sont omis…

A l’oracle de la devineresse Thémis, l’amour remporte la guerre et nos deux cœurs au passage… Que m’importe donc que meurt Elpis si tu finis mien sans carnage et que je finis tienne sans maléfice et que je perds la guerre sans dommage…

A la vie à l’Amour !
La guerre est en suspension et Hadès ignore notre pacte… Seul la déesse Aphrodite contracte butin de sa passion... entre enchanteresse et troubadour…

mardi 17 juin 2008

Les armes de la Déesse...

A l’amour comme à la guerre… tous les coups sont admis…

Je te ferai la guerre jusqu’à l’amour, je te ferai la mort jusqu’au plaisir… à la résurrection des fils de Venus au firmament… qu’Eros te touche de ses piques au cœur et qu’Antéros t’écoeure du pic de l’amour… à vouloir quitter le monde mais pas le bonheur de te livrer à la bataille contre mon sourire…

J’attelle mon char au pied de ton temple, prête à l’assaut au moindre appel…
J’attends que vienne ton heure me lier à toi à la vie durant et à la fin des temps…
J’attise ta haine et ton attachement… et ce besoin que tu méprises…

Je ne te lâche pas… même au risque d’y laisser ma voix comme la belle Echo éprise de Narcisse… même au risque d’y perdre ma voie à filer Poséidon dans son abysse…

Connais-tu Artémis ? La chaste déesse de la lune qui s’est vouée à la chasse ? Je lui emprunte ses armes afin de rompre son jeûne et corrompre le jeune Cupidon… pour que ton armure trépasse… je te piquerai de ses flèches et te piquetterai en constellation sur mon Olympe en butin de guerre dédié à Pallas…

J’ai Cupidon de mon côté, Mars complice de mon délire et Venus à la forge de Vulcain pour faire rougeoyer mon désir…

Ton péché fut de m’enivrer de ton parfum, de me jeter ce regard…et te frotter à mon verbe de ton insolence !!! Moi qui soûlerais Bacchus de mon entrain, Bragi de ma verve… et escrimerais les yeux de la Méduse en toute insouciance !! Si un feu ardent peut finir en pierre, je serais alors sable mouvant ton arrogance…

Je pourrais donc me saisir de toi mais j’attarde ta fin pour gorger ton cœur de haine vengeresse, comme lorsque Timagoras mourut d’amour et que l’Antéros pris revanche sur Mélès… Si tu meurs d’amour j’aimerai la mort qui me livrera à toi …

A la guerre comme à l’amour… tous les coups sont permis…

Tant qu’on survit qu’importe la fin… la mort s’acquitte de son devoir et emporte la guerre nous livrant à l’amour… ni vainqueurs ni vaincus d’un vain duel sans dessein que de perpétuer la lutte entre parolière et troubadour…


jeudi 5 juin 2008

Monseigneur le Désespoir...






Je perds mes mots, mes maux me perdent…mon rêve se perd dans les dédales de la déception... Je retrouve mon mal et il me retrouve... où que j’aille il me poursuit, à la vie à la mort, il me pousse à une vie de mort...
J’enterre la joie, j’enterre l’envie... Je prend ma ruine de mes deux bras et j’exhume le deuil qu’il me reprenne, compagne amère à tout jamais... fidèle à lui à l’infini..

Pourquoi fus-je l’élue du Désespoir ? Trouvez donc la réponse pour moi ! Dites-moi même pour quelle raison la vie se plaît-elle à me draguer, à me séduire assidûment, à m’inviter à la cueillir quand, racoleuse, elle s’habille en rose... elle m’attire dans des manèges me promettant la griserie de tourbillons sans fin et je la suis, éprise, sans prendre garde puisque la vie m’a prise... je survole le monde et le Désespoir, sarcastique et enivrée... et mes noces rosées me gavent de délires euphoriques et de mirages futurs...
Puis sans prévenir, elle me lâche dans la gueule du deuil, elle me livre au châtiment de l’adultère...

Mon Désespoir n’a pas d’aura... il me prend sans préavis, je suis son esclave et ma désertion ne restera pas impunie... il me rattrape à tous les coups, à quoi bon, alors, le fuir ou céder à des tentations volages ? Sincères ou malveillantes elles finissent toutes par me livrer à lui...
je me plie donc à ses caprices, à sa passion dévastatrice ; je me donne à lui qu’il achève donc de m’extirper le peu de vie qui nous lie...