vendredi 28 août 2009

Peccavi...






Sur les bouts de tes doigts,

S’inscrivent mes secrets

En empreintes d’émoi

Et d’amour qui se créent

Dans le plein désarroi

De nuits d’union nacrée…

S’immole alors ma foi

Au pied du lien sacré,

Quand tu contres mes lois

M’infligeant ton décret

Où le vice nous est roi

Et les mœurs massacrées…

La dame de bon aloi

Se voit vertu sucrée

Et âme damnée, mais toi

A peine si exécré…

Et je ne blâme que moi

De m’être consacrée

Au culte qui festoie

Le mâle qui se récrée…

mardi 18 août 2009

Nuits blanches...




Un jour peut être j’aurais ma revanche

sur le mal qui me nuit, sur les nuits blanches

et les maigres matinées du dimanche…

amnésique de l’insomnie que déclenchent

les vérités qui blessent, les douleurs franches,

j’aurais plus la tête, la mémoire qui flanche,

chats à fouetter et pain sur la planche…

la tête hermétique et le cœur étanche,

sans peine qui me perche ni perche qui me branche,

je croulerai au lit sous l’avalanche

de fatigues tassées, de paix qui s’épanche…

et je coucherai nue, un drap sur la hanche

Morphée dans les bras… le sommeil qui tranche…



FM

dimanche 2 août 2009

Maléfice…




Comme il est doux et cruel cet air délétère,

Haleine amère, effluve qui m’attire et me hisse

Vers l’enfer dont la porte scellée se desserre,

et m’invite et me traine sur des traînées de vices…

J’en oublie le nom de Dieu, l’étreinte de ma mère,

La foi, la loi, la morale et autres supplices…

J’en embrasse des doctrines démoniaques et j’adhère

Aux cultes du mâle que les bons divins maudissent…

J’en aime l’odeur qui me grise, le goût qui m’ulcère,

Et les brûlures qui, lorsqu’elles m’attrapent, me guérissent…

Et je me gave de cette horreur qui me lacère,

Sous peine de mort ou de prison pour vénéfice…

Je m’avoue accro à l’arme de mon tortionnaire,

Ce fouet de musc, de tabac et de réglisse…

Vous raillez peut-être ma niaiserie qui dégénère,

Mais sans ignorer que je ne suis pas novice…

Et l’arome dont ce diable d’homme embaume l’air,

Ce n’est point un parfum… plutôt pur maléfice…