samedi 21 mars 2009

J'oublierai...

Le jour d’amont… L’amant du jour…

Baisers d’envie… Envies d’baiser…

Les verres au lit… La lie aux vers…

Mensonges infâmes… Homme de mon songe…



Tout oublier… tout ce qui me ronge…

Erreurs passées et ressassées… j’essuierai tout à coup d’éponge…

Fidèle amie… fi d’elle ! la pire… feu, d’elle, apyre… la fausse oronge…

Les mots bénins… les mots venins… ceux qui perdurent et se prolongent…

La mauvaise note et la fausse note… Nota Bene qui me replonge…

J’oublierai tout… tout comme toujours…



Mes jeux de mots… Mes maux du Je…

Des piques à l’âme… Des lames à pic…

Des faits divers… D’hivers défaits…

Langes de minot… Minois de l’ange…


Tout oublier… tout ce qui démange…

La joie de vivre… la rage de vivre… peur de mourir qui me dérange…

L’angoisse, la crainte et les soucis… les repentirs de fourbes fanges…

Les oui, les non et les silences… les dictatures et libres échanges…

Le bon, la brute et le truand… le coutumier tout comme l’étrange…

J’oublierai tout… tout comme toujours…


Si rien ne reste et ne perdure, que l’oubli dure et me déleste…





PS: ce n'est pas l'Alzheimer juvénile, ne vous inquiétez pas pour moi :))

lundi 16 mars 2009

28...


sur le mur de mes 28 ans, j'écris ma joie en un jour ordinaire... la renaissance d'une femme toujours enfant... l'amour que j'ai pour ma mère... celui que j'ai pour les gens... un an de vie d'instants éphémères... un tas de souvenirs que je vous partagerai longtemps...

mwah :)

vendredi 13 mars 2009

Comment te dire Adieu...

n'était-elle pas belle cette Françoise Hardy qui sous la plume de Gainsbourg devait s'essuyer les yeux des larmes d'un énième supplice de l'amour?
ne mérite-t-elle pas une vengeance? :))





WAAAYLI CONTRE GAINSBOURG :



Sans aucun réflexe dur ou fielleux,
D’accent circonflexe ou scandaleux
Sur tes torts en exergue maculeux,
Comment te dire adieu?

Tes désirs implexes, moi je ne veux,
Plus question de sexe sans histoire à deux,
Si ma vie en annexe importe peu,
Alors je dis adieu !

je sais bien qu’un ex amour
ne revient à la vie ou si peu
mais pour moi
une explication vaudrait mieux

je pointe mon index brûler au feu
de ta rage connexe d’être malheureux,
tant pis si je te vexe et même tant mieux
que je te dise adieu !






et pour le fun,

CUTE CONTRE GAINSBOURG :)))


t'es bourré d’complexes, laid et lépreux,
un p’tit rien te vexe, te rend honteux,
je t’laisse mes kleenex, pour chialer mieux...
et je te dis adieu !

et pi ton cortex qui sonne creux ;
ton gant de latex que tu remplis peu,
ton herpes simplex est nauséeux,
là je te dis bien adieu !

tu sais bien qu’un ex-traterrestre
comme toi n’a aucune chance ou si peu
d’être avec moi mais
une explication vaudrait mieux

sous aucun prétexte, je ne veux
hors de ce contexte, fréquenter de gueux,
je t’envoie ce texte pour éviter tes yeux,
et je te dit adieu !








c'est très chantable aussi :)))

lundi 9 mars 2009

Fiesta :)

puisse mon humeur être contagieuse!!







Mwah à tous :)

jeudi 5 mars 2009

J'aimerais...





J’aimerais te dire…
La vie, les hommes et les aventures qui jamais n’auraient de moi que souvenances d’envies, d’arômes et de ruptures…

J’aimerais médire…
La gloire, l’argent et le plaisir… tant de vétilles à peine plus denses que l’écume d’un soir des filles vagues de ton désir…

J’aimerais maudire…
Mes jeux, mes tus quand je me voue, dans des silences et des aveux qui délient mes yeux quand ma langue se noue…

J’aimerais te lire…
Des versets de mon livre… des psaumes, des chants et des proses libertines… les fleurs du mâle que je me délivre…

J’aimerais sourire…
De moi d’émoi et d’allégresse… à toi au lit à ton réveil… de toi à moi, de force ou en faiblesse…

J’aimerais périr…
Sur les pages blanches de tes demains… sur ta couche vide, ton regard aride… mourir et naître entre tes mains…

J’aimerais finir…
Mes messages à toi par des « je t’aime », une promesse d’amour, des baisers au vent… l’histoire latente de mon tourment…

J’aimerais dormir…
Ne me réveille que pour me dire… que tu voudrais m’appartenir…

mardi 3 mars 2009

Nisrine…

J’ai rêvé de toi pendant des mois… ton prompt départ m’a non seulement brisé le cœur, mais m’a également valu une lourde sanction par une supérieure insensible… t’étais devenue ma drogue, mon carburant… tu motivais mon réveil chaque matin et donnais raison d’être à tous mes faits quotidiens… méfaits de l’amour…

Oui je t’ai aimée de tout mon être… à la seconde même où je te vis manquer d’air sur ce lit froid, où je courus te ramener la vie par une bien dure sonde d’aspiration… tes lèvres reprenaient couleurs de la vie et avec eux, mon cœur palpitant d’espoir apprit à battre pour nous deux…

On s’étaient plus séparées depuis… on s’étaient aimées à souffrir de la longueur des nuits, l’ennui des staffs et les courtes pauses… les nuits de gardes ne m’effrayaient plus, j’y allais le sourire franc et la volonté incroyable… tu allais mal dès que je te quittais et tu me le signifiais bien ! j’étais devenue ton petit jouet et tu te plaisais bien à me secouer… te voir malade m’angoissait et tu en profitais… j’étais consciente de ta manipulation et même que j’en redemandais… fière de ton amour… gaga devant tes yeux…

Ton père était mort dans un bien cruel accident en te ramenant à l’hôpital suite à ta bronchiolite… ta mère en deuil, pauvre et esseulée, n’avait pas de quoi te rendre visite chaque jour au service depuis le bidon-ville Sidi Moumen, du coup chaque jour un voisin venait faire son apparition pour contribuer, dans la solidarité de la petite gent, à veiller sur toi… ils transmettaient tous ma noblesse ignorant tout de ma tendresse…

Mais toi tu savais combien je t’aimais… tes sourires me le disaient, tes regards défiaient mes rébellions et tes moues boudeuses savaient ma faiblesse…

Nos tête à tête les nuits de garde devaient bien exaspérer plus d’un et nos longues discussions câlines empêchaient la grosse infirmière de ronfler… et tu adorais faire ton tapage la nuit… tu râlais, tu râlais ! et je t’aimais… je t’aimais…

Et puis vint un jour où je dus quitter le service pour passer ces examens… je courrais après chaque matière pour te manger des yeux avant de me remettre à apprendre des mille et une pathologies…

Il vint ensuite le jour malsain où je me suis emmêlé les pinceaux sur les troubles hémato… une matière de ratée et bien ? je ne regrettais rien… je courus te filer les cent baisers du jour mais je me glaçai sur le perron en trouvant ton lit occupé… le service vide…

Je demandai après toi et on me dit que le médecin de salle estima que tu étais prête à rentrer chez toi… je lui criai son incompétence à cette inhumaine, de se soucier de son cursus plutôt que du bien être d’un patient… je fus renvoyée…

J’eus au cœur ce mal qu’on a lorsqu’on se rend compte d’avoir été spolié de sa vie, que dorénavant on se retrouve à l’extérieur de sa propre existence et qu’il faudra en bâtir une à nouveau, mais surtout qu’on n’en a pas la force !!

Je cherchai tes coordonnées, un téléphone, une adresse : Sidi Moumen… mais où ?
Une jeune aide-soignante calma ma panique en m’informant de ton rendez-vous de contrôle dans la semaine… je lui laissai mon numéro de téléphone pour le communiquer à ta mère…

J’ai pleuré ce soir là, devant les yeux grands et l’air hébété de ma colocataire… t’imaginer manquer d’air le soir m’effrayait, mais pour dire mon égoïsme, j’avais surtout peur de manquer de ta présence…

Une semaine de lassitude et d’hypersomnie de lutte contre la douleur, puis sonna le téléphone :
« Allo ! »
« …. Ouais… »
« Bonjour Docteur, je suis la mère de Nisrine ! on m’a dit que vous cherchiez à me joindre ! »
« hein ? Bonjour Lalla ! comment va Nisrine ? elle se porte bien ? »
« oui lhamdoulillah grâce à vous ! tout le monde m’a parlé de votre gentillesse, que dieu vous garde… y a-t-il un problème avec ma fille ? »
« Non ! pas du tout, je me demandais juste si je pouvais la voir… si je pouvais vous rendre visite question de prendre de ses nouvelles, de vous venir en aide… »
« Vous êtes bien gentille… je vous rappellerai. »

Elle raccrocha sec mais j’eus l’espoir de l’avoir à nouveau au téléphone…

Jamais plus de nouvelles de toi…

J’ai rêvé de toi pendant des mois…

Ce soir en revoyant pour la énième fois cette vidéo, j’ai compris enfin pourquoi elle me subjuguait… si tu es toujours de ce monde, tu dois avoir l’âge de cette petite nipponne sur la vidéo et les mêmes yeux bridés qui me rendaient folle de toi… le même sourire même si tu n’avais que 2 mois à ton admission et 6 à ton départ… pendant ces 4 mois là tu étais ma fille et j'ose même penser, qu'à cet âge, tu avais fini par croire que j'étais ta mère...

Et si ce soir, en écrivant ces mots, j’ai quelques larmes aux yeux, c’est parce que ce n’était pas le syndrome de l’étudiant en médecine qui me prit mais un vrai sentiment… qui ébranla mon être…
Nisrine, où que tu sois, sois heureuse…



dimanche 1 mars 2009

Au bar M...






Dans de ce bar obscur, je n’aime pas l’image que les miroirs me reflètent…

Je me connais si belle à la clarté du jour… on m’a prise la première fois sous des milliers de lampes et en témoin, le soleil promettait ma pureté cristalline… je fus confinée par la suite à de sombres usages, à changer de supports et à supporter la variété… à rêver d’appartenir à vie plutôt que de détailler cette vie qu’on m’achète…

J’aimerais tant partir de ce bar… recouvrer l’éclat du jour ou partir en éclat… le quitter en débris ou en cachette… que ne ferais-je pour que vienne m’emporter un homme aux mille vices m’infliger le supplice de ses caresses, de ses attouchements quand, dans un coup de langue qui réitère son envie, sa bave dérange ma mine surfaite…

Je me dis qu’il me viendra le temps où je ne serais plus alignée entre autres racoleuses à l’opacité prononcée, l’habitude nébuleuse… où je ne me vendrais pas au premier venu pour qu’il noie en mon sein le désarroi de sa vie, qu’il me susurre les histoires du monde d’au-delà de la vitre opaque puis m’abandonne à ma faim, une fois assouvi… sans me faire l’avance que je guette…

J’attends dans ce bar et chaque soir je m’impatiente à couvrir mes courbes d’une main avide, d’une bouche amère au suçon sévère… je me livre sans réserve, je me déverse à m’en souiller le revers, ne m’arrachant le cri qu’une fois vide… j’enivre et me soûle pour oublier le bar, la nuit et la foule et me coucher toujours insatisfaite…

J’attends désespérément ce sauveur qui m’emporterait loin de mes pairs… érodée par d’autres mais aimée de lui, j’écumerais à lui seul ma mousse à la lie… pour peu qu’il ne soit pas criblé de dettes ! Parce que fine je suis et c’est qu’au Champagne qu’on remplit la fluette !

J’attends dans ce bar, rangée sur le comptoir… la barmaid me prend puis me repose, les autres coupes arrosent et moi j’attends mon tour… rêvassant aux lumières du jour, aspirant à quitter le bar dans un écrin de velours… plutôt qu’en souffre-douleur, offrir mon éclat et mes lueurs dans une ambiance de fête…




atelier d'écriture "écrivons donc!"