
A quelques doigts de travers le feu jaillit au creux de l’âme qui se tend en lèvres muettes pour crier du corps son besoin… ardent et doux… se creusent en nous des voies nouvelles et la raison s’évapore quand le cœur bouillonne… et l’on s’égare dans des labyrinthes de peau sillonnée de plis, d’empreintes et de griffures, ne sachant se retrouver que pour mieux se perdre et à nouveau revenir…
La langue se garde de bavasser quand de sa liqueur les messages se font mielleux… elle se dérobe à sa tâche pour mieux maculer de désir… elle se livre à un jeu de sens dont les mots ignorent même l’existence… et s’en va tracer, elle qui n’a jamais su écrire…
La main devient lectrice habile, as des jeux de maux indolents… les caresses qui balayent le parchemin, s’emmêlant les calligraphies, n’ont qu’un dialecte… et les cris à l’aine ne réclament pas d’interprète…
Au feu follet s’immolent les âmes, en oblation pour la paix des corps… et j’ai en mon corps une telle flamme que je me sacrifierai sans remord…
waaayli... l'offrande