
Je viendrai, Vénus, à ton mont où hurle vent du délire… libérer, du siège, quelques tourments pris dans le piège du désir…
Je suis le Dieu qui suit la Déesse qui essuie les jougs du plaisir… je suis la foi… celui qui croit, celui qui sait et ne sait prédire, les défaites d’amour ni les fêtes de guerre où le butin n’a guère de souci… que te séduire…
Je viendrai, Vénus, forcer la forge que Vulcain pense à jamais régir… je viendrai forcer son lit et lui assener la rage à la croisées de nos ires…
Et sur la couche adultère, je te ferai Amour et Haine, les jumeaux péchés sous les yeux Satyres… on brûlera le monde, on sauvera la vie, on sautera la vertu et sommera le vice qu’aucun saint ne saura maudire…
Je viendrai, Vénus, panser mon mâle que seul ma Déesse saura guérir… soigner mes sens, saigner mon sang… signer l’accord que petite mort puisse parvenir…
Ce soir, je viendrai, comme tous les soirs, après la guerre et le massacre, mille vies en offrande à l’autel de ton sacre, rêver à l’ombre de ton sourire… et viendra le jour, où voleront des nymphes à mon secours, fuyant l’égide pour me dire que tu voudrais m’appartenir…
