mardi 30 décembre 2008

Avec des fleurs...





A fleur de peau,
J’avais l’amour
Couleur folie,
Le désir sourd…
Mélancolie
De troubadour…
Alliage de Lys
Et d’Ancolie…

Iris flammées
Sous mes Œillets…

Fuchsia ardent
Dans mes emplettes
Sous bouquet timide de Violettes
Aussi discrète
Qu’une Belle-de-nuit,
Les Belles-de-jour se faisant coquettes…

Comment lui dire ma passion ?
M’a-t-on dit : avec des fleurs…
Roses, Tulipes de toutes couleurs !

Mais comment dire à Narcisse,
Dans ma poésie Eglantine,
Avec ma fierté Amaryllis,
Et son indifférence Capucine,
Que je m’affale en pétales
Au pied de sa grandeur
Et que ma longue tige s’étale
Derrière son ombre de peur
Que je ne sombre dans un abysse
Froid sous une fausse chaleur,
Telle la beauté qui égare
D’une fausseté Nénuphar…

Aurait-il un abécédaire
Pour entendre ce langage,
Pour s’enivrer à Primevère
De mon amour qui fait rage ?
Et que l’Absinthe dans sa biture
Est au fait marque de rupture ?
Que la Hyacinthe est frivolité
Et la Jacinthe est fidélité ?

Je lui envoie une Orchidée…
Le grand amour ça la connaît
Et puis j’attends un bouquet,
Pourvu qu’il ne soit pas fané…

Le lendemain, dame Marguerite
Me dit l’amour qu’il a pour moi…
La Gueule de loup me dit : viens vite
Voir la portée de son émoi…
Giroflée jaune, vient en coda
Me dire qu’il me veut tout de suite…

Alors j’y vais sans plus tarder…
Je m’ouvre enfin et me débride…
Pourvu que je n’aie de regret
Ou chagrin d’amour Adonide…

dimanche 21 décembre 2008

que me reste-t-il de t'avoir aimé?




L’histoire s’écroule,
Le temps s’éboule…
Ma vie s’effrite
En poudre de souvenirs…
D’éclairs passés
Et flashs de scènes
Qui peupleront
Mes jours à venir…
Que me reste-t-il
De t’avoir aimé ?

Dévers de coupes
A lie amère
Ivresse morose
Mélancolique,
Et fiel cynique
A prime verre
Bile et ulcère
Anorexique…
Que me reste-t-il
De t’avoir aimé ?

Un bout de vie
Et un parfum…
Senteurs d’oubli
Photos sépia
Mégots éteints
Foi avilie
Mal être atone
Qui dans mon cœur
Vient arborer
Des voies aphones…

Me restent alors ces souvenances… un labyrinthe sans exutoire… mon futur en présent à ce passé pour réitérer notre histoire et des murs de lamentation pour pleurer, à l’ébauche de chaque fin, le déclin qui commence…


(inspiré par et dédié à Rachid Daouani)
http://daouanirachid.hautetfort.com/archive/2008/12/17/que-me-reste-t-il-de-t-avoir-aimee.html#comments

vendredi 12 décembre 2008

suis glace...





Si tu veux, viens ce soir… les nuits se font soudainement plus frigides depuis que tu es parti… viens te brûler pour me réchauffer pendant que je buvote une infusion refroidie, me passant de sa chaleur et me suffisant de sa suffusion quand tu te fais cendres de tes effusions, et que tu te rôtis les sens de mes refus rigides… me contente alors la tiédeur de tes prières parties en fumée à mes pieds engourdis…

Depuis que tu es parti, je ne quitte plus cette cheminée… au dessus d’elle, j’ai mis notre première photo, ma bague et mes inepties puis des roses jaunes embrassant du chardon que je nourris de ma haine, elles en sont chaque jour plus belles… ma peine, elle, a péri sur tes châles calcinés et tes chaussures chassées de mon logis, « Fuera de mi », où gît la vaisselle cassée et le vide omis… seule ma rancune est souveraine… la peine est morte, vive la haine !

Ils me manquent particulièrement, tes yeux bleus… striés de mille plis, plissés de malice, raillant des larmes qui supplient d’abroger un mal, d’épargner un supplice… et ce regard mi-clos mi-clou, qui n’y va pas à moitié lorsqu’il fixe et perce l’âme et ses doutes... il en chine le tourment, échine l’arrogance pour courber les volontés devant sa majesté…

Et ce sourire qui nargue et défie les rébellions, il se fie à son pouvoir et se suffit de son charme qui largue les amours, piège les cœurs dans des filets amères d’espoirs illusoires et d’allusions vagues avant de prendre le large…
Ce sourire… je l’aime tout particulièrement en déclaration vengeresse, quand, si grand et si beau, tu te dresses, un verre à pied, un cœur en main, une flèche dans les yeux et le silence en venin…

Tu nuis à mes jours quand je m’oublie à redevenir celle que tu veux reconquérir… tu manques alors ma souffrance telle une dernière goutte d’arsenic qui fait déborder la mort sur un verre d’eau de vie… je n’en veux pas de ton repentir !
Je suis prête à te reprendre pour mieux te fuir, pour aggraver mon absence en ta présence et ne jamais te revenir…

Oui, si tu veux viens ce soir… je suis assez morte pour te faire vivre le deuil d’un amour pourri… ce fruit jamais défendu ni consommé que tu cueilles pour le plaisir d’avoir… l’être en auxiliaire, lui, à conjuguer au désespoir…

Me dit-on que ça se mange froid… et quoique le réchauffé même me dégoûte, je goûterais avec plaisir au met noir de rancœur, en mémoire de mon cœur…

mercredi 3 décembre 2008

Pa la pimpi.. El Gran Tomatito

dédicace..