jeudi 21 avril 2011

Désamour impossible...



Loin des pleurnicheries et indélicatesses,
Je te dis en mots simples le maudit mal en lettre…

Je te raconte ma faiblesse, car le fait blesse :
De mon amour pour toi, je ne puis me remettre…

Et je t’aime toujours autant, malgré ma promesse
De m’amputer d’un sens qui ne veut disparaître…

Pourtant, j’ai haï ton monde par maladresse
J’ai évité tes mots, tes yeux qui me pénètrent…

Quand j’ai pensé claquer la porte à ma détresse
Je l’ai vue, cueillir mes joies, depuis la fenêtre…

L’oubli m’a délaissée, mais jamais la tristesse
Ni cette amertume que je pensais méconnaître…

J’en ai la vie qui s’écroule, le mur qui s’affaisse
Sous le poids de l’amour que tu voudrais omettre…

Alors je reviens vers toi et je te confesse
Que de bien viles intentions semblent renaître

Je réapprends l’amour tel que tu le professes,
En espérant, un jour, être maîtresse au maître

Je te fais la guerre de tous les vices et bassesses,
car de ton seul cœur, je ne saurais me repaître…

Et je te dis, si tu espères que cela cesse :
Je cesserai d’aimer, quand tu cesseras d’être

Peut-être…

jeudi 17 mars 2011

Le pays déchu...





En ce temps chaud des révolutions,
mon roi à moi a cédé le trône...
je suis désormais royaume désert
sans gouverneur
sans gouvernail
je vague amère
abysse de douleurs
à l'aune de la détresse au monde
un souffle froid ravage mon lit
un vide cruel emplit mon coeur
je marcherais bien pour l'appeler
à revenir régir mon âme,
je marcherais mille, vingt mille lieues
vers le régent de mes humeurs
je lui dirais ma dépendance
mon refus de liberté
et la cruauté de mes peurs
je brandirais ses photos,
ses discours et ses pull-over
j'écraserais les opposants
et les concurrents détracteurs
je brûlerais les urnes
et voterais unanime
pour le retour du dictateur
mais loyale je reste
d'abord à moi
je suis pays de toutes les guerres
je me révolte en profondeur
je livre bataille à ma faiblesse
pour remporter plus de grandeur
car grande je suis,
et puis d'ailleurs
il ira loin, mais je serai là
à nourrir sa vie de nostalgies
il n'oubliera jamais le pays
car on l'aimera,
on l'adulera
mais il ne régnera nulle part ailleurs...

...كافرة




أعوذ بعقلي من جنونك

و بدموع العذارى

و بقصص العشاق

و ألعن ضعفي و إيماني

بسطور رسالاتك

أكذب كتبك

و نبوءاتك

و أصب جام حقدي عليك...

أصوم عن عذابك

و أطارد سبل الجحيم

فأعيث غراما

و أبحث لك

عن ألف شريك

و أرتد عنك...

لأتوب إليك

mardi 15 mars 2011

Colères obsolètes



Je compatis aux maux de mes pères
Mais je ne pâtirai pas des batailles désuètes

Aux vieilles fêlures, les vieilles guerres
Et je n’en ai ni le cœur ni la tête

Moi j’ai l’âme cassable, en verre,
Toute diaphane et très douillette

Je ne pourrais laisser ces hommes
Lâcher leur joug sur mon squelette

Lâche et légère…
Je porte fièrement mon étiquette

« Deception » Made in Morocco
By LaDéfaite

(C’est « vachement » sexy en anglais
Tout en glamour et paillettes…)

Je suis cette jeunesse avorton
De bien fourbes galipettes

Quand les droits furent violés,
Quand on « niqua » la liberté,
Elle accoucha de mauviettes…

J’assume ma part de vos dépits,
Vos lèvres courbées et inquiètes

Hélas ! le monde n’est plus le même
Mais la vie est ainsi faite

Des mutations et des entorses
Des progénitures imparfaites

Des Don Quichotte qui se battent
Aux Don Juan se la pètent

Vraiment navrée de ne vouloir
Prendre la voie qu’on me souhaite

Je suis flammèche de vos volcans
Une mèche humide qui ne s’affaite

Et ne prend feu que d’artifice
Pour faire la grève, sinon la fête

Mon lourd silence est polyglotte
Mais vos colères sont obsolètes

Les ires passées sont dépassées
Il est temps que la haine s’arrête

Peace, love and ecstasy
Et toutes les drogues...
que je calète

Je n’ai pas le courage de vos « j’accuse »
J’accuse réception de vos épithètes

jeudi 19 août 2010

La vieille folle et la Mer...





De mère à mer,
on se comprend
Dolente écume
Salée amère
Prends bien soin
de mon enfant
L’ingrat petit
Il te préfère

Je l’ai nourri,
Gorgé mon sein
De flots d’amour
Et de prières
Sué mes rêves
Pour qu’il me fuie
Moi la sénile
La vieille mégère…

Mon fils à moi
Ne rêvait pas
Tranquille et las
Dans son berceau…
Dans son cerceau
Tournait le monde
Tournaient le sol
Et les éthers
Sa terre était
Plate et bornée
Il n’y avait rien
Derrière la mer

Il grandissait
Un peu trop vite
Un peu trop gros
Pour son jeune âge
Un peu bébête
et tête en l’air
La vie tenait
Dans son assiette
Son pain du jour
Son verre de thé
Un peu de graisse
Quand il pouvait
Un peu d’amour
Pour son dessert

Mon fils à moi
N’avait jamais
Vu de goudron,
Il n’avait pas
Rêvé de faire
Un tour de piste
A deux ou quatre
Roues de « GoodYear »
Mon fils avait
Pour seule monture
Une carriole
Charrette à l’âne
Identitaire

Mon fils était
Un jeune gaillard
L’esprit bien vide
L’âme débonnaire
Il connaissait
De Dieu deux noms
Quelques sourates
De son coran…
On lui parlait
De ces pays
Où l’existence
Etait d’enfer
Plein de houris
Vins inconnus
Eden à vie
Et sans prière
Mon Kamikaze
Rêvait ainsi
Son paradis
Bien éphémère

Un jour à l’aube
Il est parti
Je l’ai suivi
Couru nu-pieds
Et sans fichu…
Criant au feu
Amour ulcère
Je l’ai perdu
Vingt, vaines fois
Sur ce sentier
De suicidaires
Port de Tanger
Où la vie tangue
Sur des canots
Patibulaires

Je veux mon fils !
Je veux mon sang !
Mon sans papiers
Sans ambitions !

Depuis, ma vie
N’est que station
Une aire sans
Propriétaire
Au pas du port,
J’ai mon adresse
Ici je dors…
C’est là que j’erre
Et ce Facteur
Qui me renie
Mon droit d’amour
Epistolaire
Je le maudis,
J’écume ma haine !
Cailloux de larmes
Sur sa casquette !
Crachats de peine
Sur sa jaquette !
Un sombre idiot,
Mais dites le lui
Que ma folie
Est passagère

De mère à mer,
On se comprend
Dolente écume
Salée amère
Prends bien soin
De mon enfant
L’ingrat petit…
S’il te préfère
Si tu l’as pris
Noie mon chagrin
La vie reprend…
Je ne sais faire …


mercredi 6 janvier 2010

Déchois à mer...




Je viens de loin...
Petit poisson d’eau douce qui n’aime pas l’amer...
Pourtant j’en reviens…

J’aurais aimé ne pas connaître…
Les eaux troubles ni les naufrages…
Avoir nagé sans disparaître
Dans de sinistres nuits d’orage…
Et j’aurais aimé ne pas m’être
Noyée dedans en bas âge…

J’aurais aimé naitre en surface,
N’être qu’un parcours peu profond
Qui s’émousse et puis s’efface…
Un trait sur vague, une vague trace
Que d’autres déferlantes défont…

Mais je suis abysse dans un abysse…
Mystère nautique, étoile de mer…
Tellement limpide mais délétère
Que l’on me nuise ou me haïsse…
M’importe peu qu’on me chérisse…
Je mords à l’âme sans… m’en faire…

Et alors, J’oublie…
Je fuis les filets d’amarre
Qui larguent les amours…
Je crains les peines, alors je pars...
Peut être un jour, ou sans retour…

Je plonge au creux…
Ne me suis pas…
Je te fuirai encore plus bas…
Toujours au fond, le songe-creux…

Et si je m’écailler sans me cacher,
Nullement n’est question de te toucher…
J’aimerais ce jour que tu me laisses partir,
Si tu ne peux à jamais me retenir…
Je suis poisson, moi… une fois péché,
Inaccessible au repentir…

jeudi 17 septembre 2009

Déraison...






On ne saurait prédire l’amour à la folie,

Le cœur a ses raisons que la raison ignore,

Ni quand survient cette aigre douce mélancolie,

L’amour à déraison que la raison déplore…

Et tel un alliage de chardon et d’ancolie,

La beauté est pique et l’épine est indolore…

Et je ne sais par quel sortilège tu me lies

D’un béguin mortel qui te conjugue à mon sort…

Moi qui, de nuit, suis souvenance de ton oubli

Et m’oublie à ton souvenir jusqu’aux aurores…

Je ne rêve que de t’avoir au pied de mon lit

Pour avoir mon pied lorsque Morphée s’endort…

Très cher tourment, ma douce folie est si jolie

Que m’aliéner me donne bonheur et, pis encore,

Mes sens sont bons et le bon sens me démolit…

Je meurs d’amour à vie plutôt que vivre la mort…




jeudi 10 septembre 2009

Fosse confidences...






Je cacherai à tout le monde ma dépendance,
Me cacherai de moi-même et de ma faiblesse…
Je ne raconterai à personne ma souffrance,
Ni dévoilerai les vérités qui me blessent…

J’ai creusé la fosse au plus profond de mon âme,
Pour y enterrer mes confidences et mes rages…
J’y éteindrai les feux de passion et la flamme
Qui subsiste, infime mais intense… et fait ravage…

Ô fosse des confidences, remplis-toi, vide-moi !
Garde pour toi, secret, le nom de mon démon !
Nourris-toi bien des mélancolies, vis d’émoi
Et ravale mes dolents avals jusqu’à l’amont !

Et moi je vais te dire mon besoin de cet homme,
Qui me livre, chaque jour, ma gorgée de vie…
Je repais mon pauvre cœur, le jour, de son baume
Et survis dans la crainte d’en manquer, la nuit…

et je te conterai, chaque fois en poème,
Des bribes de cette folle passion qui me déchire…
Et si un jour je ne puis te dire que je l’aime,
C’est par manque de lui que tu me verras partir…

vendredi 28 août 2009

Peccavi...






Sur les bouts de tes doigts,

S’inscrivent mes secrets

En empreintes d’émoi

Et d’amour qui se créent

Dans le plein désarroi

De nuits d’union nacrée…

S’immole alors ma foi

Au pied du lien sacré,

Quand tu contres mes lois

M’infligeant ton décret

Où le vice nous est roi

Et les mœurs massacrées…

La dame de bon aloi

Se voit vertu sucrée

Et âme damnée, mais toi

A peine si exécré…

Et je ne blâme que moi

De m’être consacrée

Au culte qui festoie

Le mâle qui se récrée…

mardi 18 août 2009

Nuits blanches...




Un jour peut être j’aurais ma revanche

sur le mal qui me nuit, sur les nuits blanches

et les maigres matinées du dimanche…

amnésique de l’insomnie que déclenchent

les vérités qui blessent, les douleurs franches,

j’aurais plus la tête, la mémoire qui flanche,

chats à fouetter et pain sur la planche…

la tête hermétique et le cœur étanche,

sans peine qui me perche ni perche qui me branche,

je croulerai au lit sous l’avalanche

de fatigues tassées, de paix qui s’épanche…

et je coucherai nue, un drap sur la hanche

Morphée dans les bras… le sommeil qui tranche…



FM

dimanche 2 août 2009

Maléfice…




Comme il est doux et cruel cet air délétère,

Haleine amère, effluve qui m’attire et me hisse

Vers l’enfer dont la porte scellée se desserre,

et m’invite et me traine sur des traînées de vices…

J’en oublie le nom de Dieu, l’étreinte de ma mère,

La foi, la loi, la morale et autres supplices…

J’en embrasse des doctrines démoniaques et j’adhère

Aux cultes du mâle que les bons divins maudissent…

J’en aime l’odeur qui me grise, le goût qui m’ulcère,

Et les brûlures qui, lorsqu’elles m’attrapent, me guérissent…

Et je me gave de cette horreur qui me lacère,

Sous peine de mort ou de prison pour vénéfice…

Je m’avoue accro à l’arme de mon tortionnaire,

Ce fouet de musc, de tabac et de réglisse…

Vous raillez peut-être ma niaiserie qui dégénère,

Mais sans ignorer que je ne suis pas novice…

Et l’arome dont ce diable d’homme embaume l’air,

Ce n’est point un parfum… plutôt pur maléfice…

mercredi 20 mai 2009

Mars... à Vénus...




Je viendrai, Vénus, à ton mont où hurle vent du délire… libérer, du siège, quelques tourments pris dans le piège du désir…


Je suis le Dieu qui suit la Déesse qui essuie les jougs du plaisir… je suis la foi… celui qui croit, celui qui sait et ne sait prédire, les défaites d’amour ni les fêtes de guerre où le butin n’a guère de souci… que te séduire…


Je viendrai, Vénus, forcer la forge que Vulcain pense à jamais régir… je viendrai forcer son lit et lui assener la rage à la croisées de nos ires…


Et sur la couche adultère, je te ferai Amour et Haine, les jumeaux péchés sous les yeux Satyres… on brûlera le monde, on sauvera la vie, on sautera la vertu et sommera le vice qu’aucun saint ne saura maudire…


Je viendrai, Vénus, panser mon mâle que seul ma Déesse saura guérir… soigner mes sens, saigner mon sang… signer l’accord que petite mort puisse parvenir…


Ce soir, je viendrai, comme tous les soirs, après la guerre et le massacre, mille vies en offrande à l’autel de ton sacre, rêver à l’ombre de ton sourire… et viendra le jour, où voleront des nymphes à mon secours, fuyant l’égide pour me dire que tu voudrais m’appartenir…

lundi 11 mai 2009

Mercanti...






Il manque à ma vie l’étiquette « bonheur »,
Sur le pan de mon histoire sans faux pli…

Le permis de m’essorer y figure
Et celui de sécher mon cœur aussi…

De repasser quand ça casse… décrasser
Mes rêves qui s’emboivent de moult inepties…

Je suis étoffe rangée dans un placard,
Souffrant la solitude de mon repli,

Piquée dans mon orgueil par l’abandon
Puis accoutumée de fil en aiguille…

J’étais celle qui plaisait auparavant,
Je suis de celles dont le teint dépérit…

Parce qu’on est nombreuses à éprouver
La singularité de ta manie…

Toi qui te vante de vendre l’air au vent
Et de gagner l’amour sans garantie…

Non pas de thune tu t’es payé nos cœurs,
Mais bien de mots d’amour non ressenti…

Nulle ne garde, à tes yeux, quelque valeur
Quand le timbre du désir retentit…

Tu exhibes la nouvelle recrue en toile
Et caches celles auxquelles tu as menti…

Tu vendrais même tes belles au plus offrant,
C’est que l’amour sied mieux aux plus nantis…

Et moi je suis l’une de ces femmes esclaves
Que ton fol amour a assujetties…

J’attends depuis longtemps mon acquéreur
Pour enfin fuir ton empire… Mercanti…

dimanche 3 mai 2009

Grivoiseries...





Il est des jours où j’aime à rimailler
Des mots impudiques quand je soliloque…

Je préfère les lettres viles aux puritaines,
Les pensées obscènes aux idées loufoques…

J’écris, j’écrie et crée, à l’encre impure,
Des contes de fantasmes crus sur œuvres de choc…

Se noie la gêne de bon aloi, l’émoi
Pantois et coi d’effroi, quand je débloque…

J’immole le chaste aux pieds du graveleux
Et prise le méprisable aux jeux de troc…

Dans l’indécence de mes grivoiseries,
La nonne se touche et le moine se défroque…

L’esclave, la maitresse et la courtisane
Savourent les bambochades que je provoque…

Le stupre est mâle et la luxure est bonne,
Pour hommes et femmes, au désir réciproque…

J’écris pour prendre ma flamme en siège et vous
Tendre piège pour tourner le mou en roc…



Waaayli 3la La polissonne :)

samedi 21 mars 2009

J'oublierai...

Le jour d’amont… L’amant du jour…

Baisers d’envie… Envies d’baiser…

Les verres au lit… La lie aux vers…

Mensonges infâmes… Homme de mon songe…



Tout oublier… tout ce qui me ronge…

Erreurs passées et ressassées… j’essuierai tout à coup d’éponge…

Fidèle amie… fi d’elle ! la pire… feu, d’elle, apyre… la fausse oronge…

Les mots bénins… les mots venins… ceux qui perdurent et se prolongent…

La mauvaise note et la fausse note… Nota Bene qui me replonge…

J’oublierai tout… tout comme toujours…



Mes jeux de mots… Mes maux du Je…

Des piques à l’âme… Des lames à pic…

Des faits divers… D’hivers défaits…

Langes de minot… Minois de l’ange…


Tout oublier… tout ce qui démange…

La joie de vivre… la rage de vivre… peur de mourir qui me dérange…

L’angoisse, la crainte et les soucis… les repentirs de fourbes fanges…

Les oui, les non et les silences… les dictatures et libres échanges…

Le bon, la brute et le truand… le coutumier tout comme l’étrange…

J’oublierai tout… tout comme toujours…


Si rien ne reste et ne perdure, que l’oubli dure et me déleste…





PS: ce n'est pas l'Alzheimer juvénile, ne vous inquiétez pas pour moi :))

lundi 16 mars 2009

28...


sur le mur de mes 28 ans, j'écris ma joie en un jour ordinaire... la renaissance d'une femme toujours enfant... l'amour que j'ai pour ma mère... celui que j'ai pour les gens... un an de vie d'instants éphémères... un tas de souvenirs que je vous partagerai longtemps...

mwah :)

vendredi 13 mars 2009

Comment te dire Adieu...

n'était-elle pas belle cette Françoise Hardy qui sous la plume de Gainsbourg devait s'essuyer les yeux des larmes d'un énième supplice de l'amour?
ne mérite-t-elle pas une vengeance? :))





WAAAYLI CONTRE GAINSBOURG :



Sans aucun réflexe dur ou fielleux,
D’accent circonflexe ou scandaleux
Sur tes torts en exergue maculeux,
Comment te dire adieu?

Tes désirs implexes, moi je ne veux,
Plus question de sexe sans histoire à deux,
Si ma vie en annexe importe peu,
Alors je dis adieu !

je sais bien qu’un ex amour
ne revient à la vie ou si peu
mais pour moi
une explication vaudrait mieux

je pointe mon index brûler au feu
de ta rage connexe d’être malheureux,
tant pis si je te vexe et même tant mieux
que je te dise adieu !






et pour le fun,

CUTE CONTRE GAINSBOURG :)))


t'es bourré d’complexes, laid et lépreux,
un p’tit rien te vexe, te rend honteux,
je t’laisse mes kleenex, pour chialer mieux...
et je te dis adieu !

et pi ton cortex qui sonne creux ;
ton gant de latex que tu remplis peu,
ton herpes simplex est nauséeux,
là je te dis bien adieu !

tu sais bien qu’un ex-traterrestre
comme toi n’a aucune chance ou si peu
d’être avec moi mais
une explication vaudrait mieux

sous aucun prétexte, je ne veux
hors de ce contexte, fréquenter de gueux,
je t’envoie ce texte pour éviter tes yeux,
et je te dit adieu !








c'est très chantable aussi :)))

lundi 9 mars 2009

Fiesta :)

puisse mon humeur être contagieuse!!







Mwah à tous :)

jeudi 5 mars 2009

J'aimerais...





J’aimerais te dire…
La vie, les hommes et les aventures qui jamais n’auraient de moi que souvenances d’envies, d’arômes et de ruptures…

J’aimerais médire…
La gloire, l’argent et le plaisir… tant de vétilles à peine plus denses que l’écume d’un soir des filles vagues de ton désir…

J’aimerais maudire…
Mes jeux, mes tus quand je me voue, dans des silences et des aveux qui délient mes yeux quand ma langue se noue…

J’aimerais te lire…
Des versets de mon livre… des psaumes, des chants et des proses libertines… les fleurs du mâle que je me délivre…

J’aimerais sourire…
De moi d’émoi et d’allégresse… à toi au lit à ton réveil… de toi à moi, de force ou en faiblesse…

J’aimerais périr…
Sur les pages blanches de tes demains… sur ta couche vide, ton regard aride… mourir et naître entre tes mains…

J’aimerais finir…
Mes messages à toi par des « je t’aime », une promesse d’amour, des baisers au vent… l’histoire latente de mon tourment…

J’aimerais dormir…
Ne me réveille que pour me dire… que tu voudrais m’appartenir…

mardi 3 mars 2009

Nisrine…

J’ai rêvé de toi pendant des mois… ton prompt départ m’a non seulement brisé le cœur, mais m’a également valu une lourde sanction par une supérieure insensible… t’étais devenue ma drogue, mon carburant… tu motivais mon réveil chaque matin et donnais raison d’être à tous mes faits quotidiens… méfaits de l’amour…

Oui je t’ai aimée de tout mon être… à la seconde même où je te vis manquer d’air sur ce lit froid, où je courus te ramener la vie par une bien dure sonde d’aspiration… tes lèvres reprenaient couleurs de la vie et avec eux, mon cœur palpitant d’espoir apprit à battre pour nous deux…

On s’étaient plus séparées depuis… on s’étaient aimées à souffrir de la longueur des nuits, l’ennui des staffs et les courtes pauses… les nuits de gardes ne m’effrayaient plus, j’y allais le sourire franc et la volonté incroyable… tu allais mal dès que je te quittais et tu me le signifiais bien ! j’étais devenue ton petit jouet et tu te plaisais bien à me secouer… te voir malade m’angoissait et tu en profitais… j’étais consciente de ta manipulation et même que j’en redemandais… fière de ton amour… gaga devant tes yeux…

Ton père était mort dans un bien cruel accident en te ramenant à l’hôpital suite à ta bronchiolite… ta mère en deuil, pauvre et esseulée, n’avait pas de quoi te rendre visite chaque jour au service depuis le bidon-ville Sidi Moumen, du coup chaque jour un voisin venait faire son apparition pour contribuer, dans la solidarité de la petite gent, à veiller sur toi… ils transmettaient tous ma noblesse ignorant tout de ma tendresse…

Mais toi tu savais combien je t’aimais… tes sourires me le disaient, tes regards défiaient mes rébellions et tes moues boudeuses savaient ma faiblesse…

Nos tête à tête les nuits de garde devaient bien exaspérer plus d’un et nos longues discussions câlines empêchaient la grosse infirmière de ronfler… et tu adorais faire ton tapage la nuit… tu râlais, tu râlais ! et je t’aimais… je t’aimais…

Et puis vint un jour où je dus quitter le service pour passer ces examens… je courrais après chaque matière pour te manger des yeux avant de me remettre à apprendre des mille et une pathologies…

Il vint ensuite le jour malsain où je me suis emmêlé les pinceaux sur les troubles hémato… une matière de ratée et bien ? je ne regrettais rien… je courus te filer les cent baisers du jour mais je me glaçai sur le perron en trouvant ton lit occupé… le service vide…

Je demandai après toi et on me dit que le médecin de salle estima que tu étais prête à rentrer chez toi… je lui criai son incompétence à cette inhumaine, de se soucier de son cursus plutôt que du bien être d’un patient… je fus renvoyée…

J’eus au cœur ce mal qu’on a lorsqu’on se rend compte d’avoir été spolié de sa vie, que dorénavant on se retrouve à l’extérieur de sa propre existence et qu’il faudra en bâtir une à nouveau, mais surtout qu’on n’en a pas la force !!

Je cherchai tes coordonnées, un téléphone, une adresse : Sidi Moumen… mais où ?
Une jeune aide-soignante calma ma panique en m’informant de ton rendez-vous de contrôle dans la semaine… je lui laissai mon numéro de téléphone pour le communiquer à ta mère…

J’ai pleuré ce soir là, devant les yeux grands et l’air hébété de ma colocataire… t’imaginer manquer d’air le soir m’effrayait, mais pour dire mon égoïsme, j’avais surtout peur de manquer de ta présence…

Une semaine de lassitude et d’hypersomnie de lutte contre la douleur, puis sonna le téléphone :
« Allo ! »
« …. Ouais… »
« Bonjour Docteur, je suis la mère de Nisrine ! on m’a dit que vous cherchiez à me joindre ! »
« hein ? Bonjour Lalla ! comment va Nisrine ? elle se porte bien ? »
« oui lhamdoulillah grâce à vous ! tout le monde m’a parlé de votre gentillesse, que dieu vous garde… y a-t-il un problème avec ma fille ? »
« Non ! pas du tout, je me demandais juste si je pouvais la voir… si je pouvais vous rendre visite question de prendre de ses nouvelles, de vous venir en aide… »
« Vous êtes bien gentille… je vous rappellerai. »

Elle raccrocha sec mais j’eus l’espoir de l’avoir à nouveau au téléphone…

Jamais plus de nouvelles de toi…

J’ai rêvé de toi pendant des mois…

Ce soir en revoyant pour la énième fois cette vidéo, j’ai compris enfin pourquoi elle me subjuguait… si tu es toujours de ce monde, tu dois avoir l’âge de cette petite nipponne sur la vidéo et les mêmes yeux bridés qui me rendaient folle de toi… le même sourire même si tu n’avais que 2 mois à ton admission et 6 à ton départ… pendant ces 4 mois là tu étais ma fille et j'ose même penser, qu'à cet âge, tu avais fini par croire que j'étais ta mère...

Et si ce soir, en écrivant ces mots, j’ai quelques larmes aux yeux, c’est parce que ce n’était pas le syndrome de l’étudiant en médecine qui me prit mais un vrai sentiment… qui ébranla mon être…
Nisrine, où que tu sois, sois heureuse…