mercredi 20 mai 2009

Mars... à Vénus...




Je viendrai, Vénus, à ton mont où hurle vent du délire… libérer, du siège, quelques tourments pris dans le piège du désir…


Je suis le Dieu qui suit la Déesse qui essuie les jougs du plaisir… je suis la foi… celui qui croit, celui qui sait et ne sait prédire, les défaites d’amour ni les fêtes de guerre où le butin n’a guère de souci… que te séduire…


Je viendrai, Vénus, forcer la forge que Vulcain pense à jamais régir… je viendrai forcer son lit et lui assener la rage à la croisées de nos ires…


Et sur la couche adultère, je te ferai Amour et Haine, les jumeaux péchés sous les yeux Satyres… on brûlera le monde, on sauvera la vie, on sautera la vertu et sommera le vice qu’aucun saint ne saura maudire…


Je viendrai, Vénus, panser mon mâle que seul ma Déesse saura guérir… soigner mes sens, saigner mon sang… signer l’accord que petite mort puisse parvenir…


Ce soir, je viendrai, comme tous les soirs, après la guerre et le massacre, mille vies en offrande à l’autel de ton sacre, rêver à l’ombre de ton sourire… et viendra le jour, où voleront des nymphes à mon secours, fuyant l’égide pour me dire que tu voudrais m’appartenir…

lundi 11 mai 2009

Mercanti...






Il manque à ma vie l’étiquette « bonheur »,
Sur le pan de mon histoire sans faux pli…

Le permis de m’essorer y figure
Et celui de sécher mon cœur aussi…

De repasser quand ça casse… décrasser
Mes rêves qui s’emboivent de moult inepties…

Je suis étoffe rangée dans un placard,
Souffrant la solitude de mon repli,

Piquée dans mon orgueil par l’abandon
Puis accoutumée de fil en aiguille…

J’étais celle qui plaisait auparavant,
Je suis de celles dont le teint dépérit…

Parce qu’on est nombreuses à éprouver
La singularité de ta manie…

Toi qui te vante de vendre l’air au vent
Et de gagner l’amour sans garantie…

Non pas de thune tu t’es payé nos cœurs,
Mais bien de mots d’amour non ressenti…

Nulle ne garde, à tes yeux, quelque valeur
Quand le timbre du désir retentit…

Tu exhibes la nouvelle recrue en toile
Et caches celles auxquelles tu as menti…

Tu vendrais même tes belles au plus offrant,
C’est que l’amour sied mieux aux plus nantis…

Et moi je suis l’une de ces femmes esclaves
Que ton fol amour a assujetties…

J’attends depuis longtemps mon acquéreur
Pour enfin fuir ton empire… Mercanti…

dimanche 3 mai 2009

Grivoiseries...





Il est des jours où j’aime à rimailler
Des mots impudiques quand je soliloque…

Je préfère les lettres viles aux puritaines,
Les pensées obscènes aux idées loufoques…

J’écris, j’écrie et crée, à l’encre impure,
Des contes de fantasmes crus sur œuvres de choc…

Se noie la gêne de bon aloi, l’émoi
Pantois et coi d’effroi, quand je débloque…

J’immole le chaste aux pieds du graveleux
Et prise le méprisable aux jeux de troc…

Dans l’indécence de mes grivoiseries,
La nonne se touche et le moine se défroque…

L’esclave, la maitresse et la courtisane
Savourent les bambochades que je provoque…

Le stupre est mâle et la luxure est bonne,
Pour hommes et femmes, au désir réciproque…

J’écris pour prendre ma flamme en siège et vous
Tendre piège pour tourner le mou en roc…



Waaayli 3la La polissonne :)