dans ce salon, que de mets de mots sans maux du je... la douce brise le ton orageux, mais sans tonner... ce n'est que du jeu..
vendredi 12 décembre 2008
suis glace...
Si tu veux, viens ce soir… les nuits se font soudainement plus frigides depuis que tu es parti… viens te brûler pour me réchauffer pendant que je buvote une infusion refroidie, me passant de sa chaleur et me suffisant de sa suffusion quand tu te fais cendres de tes effusions, et que tu te rôtis les sens de mes refus rigides… me contente alors la tiédeur de tes prières parties en fumée à mes pieds engourdis…
Depuis que tu es parti, je ne quitte plus cette cheminée… au dessus d’elle, j’ai mis notre première photo, ma bague et mes inepties puis des roses jaunes embrassant du chardon que je nourris de ma haine, elles en sont chaque jour plus belles… ma peine, elle, a péri sur tes châles calcinés et tes chaussures chassées de mon logis, « Fuera de mi », où gît la vaisselle cassée et le vide omis… seule ma rancune est souveraine… la peine est morte, vive la haine !
Ils me manquent particulièrement, tes yeux bleus… striés de mille plis, plissés de malice, raillant des larmes qui supplient d’abroger un mal, d’épargner un supplice… et ce regard mi-clos mi-clou, qui n’y va pas à moitié lorsqu’il fixe et perce l’âme et ses doutes... il en chine le tourment, échine l’arrogance pour courber les volontés devant sa majesté…
Et ce sourire qui nargue et défie les rébellions, il se fie à son pouvoir et se suffit de son charme qui largue les amours, piège les cœurs dans des filets amères d’espoirs illusoires et d’allusions vagues avant de prendre le large…
Ce sourire… je l’aime tout particulièrement en déclaration vengeresse, quand, si grand et si beau, tu te dresses, un verre à pied, un cœur en main, une flèche dans les yeux et le silence en venin…
Tu nuis à mes jours quand je m’oublie à redevenir celle que tu veux reconquérir… tu manques alors ma souffrance telle une dernière goutte d’arsenic qui fait déborder la mort sur un verre d’eau de vie… je n’en veux pas de ton repentir !
Je suis prête à te reprendre pour mieux te fuir, pour aggraver mon absence en ta présence et ne jamais te revenir…
Oui, si tu veux viens ce soir… je suis assez morte pour te faire vivre le deuil d’un amour pourri… ce fruit jamais défendu ni consommé que tu cueilles pour le plaisir d’avoir… l’être en auxiliaire, lui, à conjuguer au désespoir…
Me dit-on que ça se mange froid… et quoique le réchauffé même me dégoûte, je goûterais avec plaisir au met noir de rancœur, en mémoire de mon cœur…
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12 commentaires:
De battre ton coeur s'est arrêté ?
d'amour oui mais pas de vie :)
@waaayli
Pourquoi donc me fais-tu souvent penser, par tes posts, à la chanson de Zanini, "Tu veux ou tu veux pas"? Jusqu'à présent, Ô Phébé, déesse mystère, je n'ai pas pu parvenir à une réponse à cette question. Pour moi, la vie est bien plus simple, même si elle reste plutôt terre à terre, car ma chair es t faible et:
"Homme de petite vertu,
Je résiste, mais que veux-tu ?
Elles sont tellement canon,
Que je ne peux leur dire non"...
et je le fais rarement :-).
t'es mal barré mon ami si tu me dis oui à ça :))
L'appêtit ouvert pour une petite croûte de camembert sans mie de pain, tel est l'effet sur mon âme moisie de cette diatribe de fée transie... Du plasma de tes sens en éruption jaillit l'essence d'un plaisir gitan, tant et tant que l'image de Bohême que tu respires finit par sortir de ton cadre pour me ceindre l'esprit d'un déodorant que tu ferais bien de breveter au lieu de siroter du Thé en te faisant rare.
merci pour l'éloge, venant d'un seigneur incontesté à la verve incontestable, je ne puis que m'empourprer de plaisir et m'ateler à la tâche de séduire de ma plume et de mon esprit...
quand il faut rêver... :)
je serai présente futurement.. :)
Je me disais bien que la colique Kbéienne était contagieuse mais à ce point là?!! Dis , t'as pas envie de publier?
tu te trompes RDB! c'est lui qui a chopé mon mal! :)
il a répondu à mon texte, c'est pas le contraire :)
oui j'ai envie de publier, c'est une proposition? :)
tu le pleure? si je comprends, il ta quitté!!
vraiment si je comprends! t'es une femme trés sensible!!
un blog digne d'une femme!
asmae, tu comprends très bien oui :))
mais je ne parle pas forcément de moi dans mes textes.. je parle pour les femmes c'est sûr :)
tu es la bienvenue quand tu veux :)
Et tu parles aussi à tous les hommes idiomatiques qui ne sont ni sourds ni aveugles.
Quitter ne sera plus une sinécure car tes mots nous dessinant des yeux dans le dos, on ne pourra plus prétendre ignorer les larmes...
Les femmes se rasent déjà, pourquoi les "hommes "ne pleureraient-ils pas ?
ça alors! alors non seulement tu cultives brillamment la courgette mais en plus tu sais farcir les aubergines! espèce de ratatouilleur :))
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