lundi 5 janvier 2009

l'apprentie...



Au langage du corps,
lascif alphabet
monosyllabique,
je m’inscris à ton cours…
j’apprends ton dialecte,
épelant ton mal,
idiome impudique,
au jargon d’amour…
je m’essaie à l’écrit,
en piètre gribouillis,
contre ta graphie
sur ma peau de velours…
mon phrasé s’affine,
mon gravé s’aiguise,
et à juste demi-mot
le non-dit se fait lourd…




S’embrassent les mots
taillés dans la chair
pour s’unir en lettres
livrées de toute adresse
contant de la lèvre une vie
passée dans la soif
d’errer sur un ventre…
d’en partager l’ivresse,
en enivrer le bout
d’un doigt qui tremblote,
d’une lèvre qui bécote
et d’un sein qui se dresse…
sur les pages de ma peau
s’écrit l’amour et s’efface,
sous ta plume en chaleur,
la plainte d’un corps en détresse…

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Tiens pour une fois je veux bien rester un eternel apprenti et redoubler de classe

le mythe
kassoul

vincent a dit…

coucou Waaayli
Je te présente tous mes voeux de bonne et heureuse année.
je te souhaite surtout d'avoir autant de créativité pour ravir nos sens de tes compositions.
bises.

Fedwa a dit…

le Mythe: je comprends et je partage l'envie.. euh l'opinion!! :))

Vincent: bonne année à toi, avec plein de bonheur et surtout d'espoir en ces temps cruels...
en parlant de création, mon blog a été nominé parmi les meilleurs blogs marocains dans la catégorie artistique... allez! c'est quand même une fierté pour moi... et c'est vous tous qui me donnez l'envie de continuer :)

vincent a dit…

je suis très content pour toi ma grande!!!
je souhaite qu'un jour tu aies l'intention d'écrire un livre (si ça n'est déjà fait) je suis certain que tu auras du succès.
fais le!!!
bises

Anonyme a dit…

Magnifique tableau...où les syllabes deviennent des électrons s'entrechoquant à des vitesses imperceptibles...

Anonyme a dit…

Un poème où l’auteur simule son incapacité face au poids des mot et l’alphabet .
Veut nous dire que la poésie n’est pas facile à dire ou à écrire.
L’inquiétude devant la page blanche. Un poème qui s’interroge sur le poème lui-même .Une question qui effleure notre pensée le temps d’une méditation .
Interroger la poésie par le poème !!!
Ainsi commence le combat entre l’être et sa créativité .
Et de ce combat naît le poème. Difficile de dire qui est le vainqueur.
Mais oser franchir cette frontière dont l’écriture n’est pas une simple promenade, nous révèle tout simplement , quand on s’engage dans une telle aventure , on n’en sort jamais indemne .
Et c’est pareille pour le lecteur.

Je te salut poétesse !!!

Anonyme a dit…

chaud!!!!!!!!!!!!!