dimanche 1 mars 2009

Au bar M...






Dans de ce bar obscur, je n’aime pas l’image que les miroirs me reflètent…

Je me connais si belle à la clarté du jour… on m’a prise la première fois sous des milliers de lampes et en témoin, le soleil promettait ma pureté cristalline… je fus confinée par la suite à de sombres usages, à changer de supports et à supporter la variété… à rêver d’appartenir à vie plutôt que de détailler cette vie qu’on m’achète…

J’aimerais tant partir de ce bar… recouvrer l’éclat du jour ou partir en éclat… le quitter en débris ou en cachette… que ne ferais-je pour que vienne m’emporter un homme aux mille vices m’infliger le supplice de ses caresses, de ses attouchements quand, dans un coup de langue qui réitère son envie, sa bave dérange ma mine surfaite…

Je me dis qu’il me viendra le temps où je ne serais plus alignée entre autres racoleuses à l’opacité prononcée, l’habitude nébuleuse… où je ne me vendrais pas au premier venu pour qu’il noie en mon sein le désarroi de sa vie, qu’il me susurre les histoires du monde d’au-delà de la vitre opaque puis m’abandonne à ma faim, une fois assouvi… sans me faire l’avance que je guette…

J’attends dans ce bar et chaque soir je m’impatiente à couvrir mes courbes d’une main avide, d’une bouche amère au suçon sévère… je me livre sans réserve, je me déverse à m’en souiller le revers, ne m’arrachant le cri qu’une fois vide… j’enivre et me soûle pour oublier le bar, la nuit et la foule et me coucher toujours insatisfaite…

J’attends désespérément ce sauveur qui m’emporterait loin de mes pairs… érodée par d’autres mais aimée de lui, j’écumerais à lui seul ma mousse à la lie… pour peu qu’il ne soit pas criblé de dettes ! Parce que fine je suis et c’est qu’au Champagne qu’on remplit la fluette !

J’attends dans ce bar, rangée sur le comptoir… la barmaid me prend puis me repose, les autres coupes arrosent et moi j’attends mon tour… rêvassant aux lumières du jour, aspirant à quitter le bar dans un écrin de velours… plutôt qu’en souffre-douleur, offrir mon éclat et mes lueurs dans une ambiance de fête…




atelier d'écriture "écrivons donc!"

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Au Bar aime !
Dans le car aime !

Lambrissures vitrifiées sur un miroir jaloux qui s'amuse des reflets pour garder son épouse...

Une fois brisée, la glace fond du goulot au c.. et que lumière fuse !

Exit le bouchon, sabré à 2 mains dont l'une n'est paza Zorro, sifflons l'air des gloûtons, jouons aux bulles sur le gazon, gazouillons une nouvelle ébriété sans ivresse sous la caresse du typhoon aux mille et un tilifounes...

Waaayli, ton adresse anglo-klaxonne s'exprime-t-elle aussi bien en environnement nosocomial ?

Célibataire Casaoui a dit…

Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaw
J'adore
tu m'as limite donner envie

Fedwa a dit…

Yugurta: en environnement nosocomial, je ne m'exprime pas, je m'imprime :)

toujours aussi verveux, tu nous sers de la tasse :))


CC: envie de quoi au juste :))? d'une soulerie? parce qu'il s'agit d'une coupe de champagne dans le texte, pas d'une femme :))

Célibataire Casaoui a dit…

Exactement ma belle
Une bonne beuvrie mais au Rhum et non au champagne

Fedwa a dit…

purée! t'es le deuxième à me parler de se soûler au rhum en 12 h!

Anonyme a dit…

Class!

Fedwa a dit…

ze mec : class toi même :))

Anonyme a dit…

Waaayli, commentaires pour Nisrine fermé, je viens ici te dire que tu as la fibre d'un excellent médecin. Merci du partage.
Mwah,
Loula

Anonyme a dit…

LOL pour le rhum.
Mwah

Free Zone a dit…

Chapeau bas, l'artiste!
5estrellas

Free Zone a dit…

Ngoullik assara7a, C’est un éveil en force de l’instinct de maternité qui s’opère chez toi …Il te faudra d’urgence un géniteur …Je vais commencer à faire du jogging devant chez toi .....

Fedwa a dit…

5 noujoum: tordue de rire :))))
c'est juste une nostalgie d'un petit bout de chou cher à mon coeur..
sois super extravagant parce que je peux être tellement étourdie que je ne fais pas attention! sans parler de ma myopie! :))


Loula ma belle je préfère encore devenir excellente mère ou écrivain :))